Introduction
Symptômes qui poussent nombre de patients à venir consulter son chiropracteur. Nous allons voir dans cet article, d’où peut provenir la lombalgie commune et quelles sont ses conséquences sur l’organisme. Puis nous verrons comment prévenir ce type de douleur grâce à des postures adaptées et des exercices de renforcement.
Le rôle du chiropracteur dans ces pathologies est aussi discuté. Car au cours de ses 6 années d’études, Le Chiropracteur se forme au diagnostic, à la prévention et à la prise en charge des douleurs vertébrales (entre autres).
Au cours d’une vie, 80% de la population souffre au moins une fois du mal de dos. La lombalgie commune en est souvent responsable mais reste méconnue. Elle est parfois confondue avec d’autres pathologies plus ou moins graves.
Au sens propre, le mot « lombalgie » signifie, douleur lombaire. Les lombaires étant les 5 dernières vertèbres de la colonne situées entre les vertèbres dorsales et le sacrum.
Dans cet article nous traiterons uniquement de certaines lombalgies dites communes ! Mais les douleurs lombaires peuvent avoir beaucoup d’autres origines (Par exemple : Origine tumorale, rénale, infectieuse, traumatique, inflammatoire etc.).
Avant d’effectuer un auto diagnostic précoce, consultez votre chiropracteur ou votre médecin généraliste.
Comment expliquer la douleur lombaire ?
Plongeons-nous quelques minutes dans l’anatomie humaine. C’est le système nerveux qui véhicule la douleur. C’est lui qui relie les différentes parties du corps au cerveau et qui nous prévient si quelque chose ne fonctionne pas bien.
Au niveau du rachis, ces voies de la douleur proviennent, entre autres, du système articulaire.
Les articulations vertébrales constituent donc les origines majeures des lombalgies. Les joints articulaires des vertèbres peuvent se diviser en 2 groupes, les articulations postérieures (liées par quatre facettes articulaires) et les disques intervertébraux.
Mais alors, comment différencier les lombalgies ?
Le rôle important de votre chiropracteur dans la prise en charge de la lombalgie est donc de trouver le bon diagnostic.
Certains indicateurs nous permettent de savoir si la lombalgie est, par exemple, plutôt facettaire (articulaire postérieur), discale (disque intervertébrale) ou d’une autre origine (Sacro iliaque, thoraco lombaire, Spondylolisthésis etc.).
Par souci de clarté, nous allons traiter dans cet article des lombalgies les plus fréquentes. La liste présentée est donc non exhaustive.
La lombalgie d’origine discale et la sciatique.
La lombalgie discogène concerne le disque intervertébral, ce coussinet situé entre chaque vertèbre. Il permet notamment les mouvements de la colonne vertébrale et lui donne sa souplesse mais c’est aussi le responsable de douleurs lombaires notamment chez le jeune adulte (entre 20 et 40 ans).
Elle survient généralement lors d’un effort important en flexion ou rotation du tronc ou après avoir tenu une posture inadaptée pendant un certain temps.
Les lésions du disque intervertébral peuvent se classer en 4 catégories :
– L’entorse discale : L’anneau fibreux constituant le disque intervertébral est lésé. Ses fibres sont déchirées partiellement sans atteinte du noyau pulpeux.
Le patient ressent une douleur en barre suite à un faux mouvement généralement empiré en flexion du tronc.
– Le Lumbago aigüe : Les fibres de l’anneau fibreux sont déchirées jusqu’au noyau pulpeux (grade 1 ou 2).
Le patient ressent alors une vive douleur dans le bas du dos, souvent plus importante. Elle est augmentée à la toux et les changements de position sont difficiles. A noter que l’évolution est souvent favorable en 15 jours.
– La hernie discale contenue : Les fibres de l’anneau fibreux sont totalement rompues et le noyau pulpeux s’est extrait de sa loge centrale (grade 3 ou 4).
A ce stade-là, en plus des douleurs importantes ressenties par le patient, des symptômes neurologiques (fourmillements, perte de force) peuvent survenir.
On parle de « sciatique », lorsque le noyau pulpeux entre en contact et exerce une pression sur les nerfs du plexus lombo sacré. Le diagnostic exact se doit de donner l’étage concerné et le nerf compressé. Par exemple : Lombalgie discogène L4-L5 avec conflit disco radiculaire L5.
– La hernie discale exclue : Même cas que précédent, sauf que le noyau pulpeux s’est détaché du corps de la vertèbre. Le reste du noyau est une entité résiduelle présent dans le canal rachidien (grade 5).
Dans la prise en charge de la lombalgie discogène, le chiropracteur peut permettre un soulagement dans les trois premiers stades lorsque l’implication neurologique n’est pas trop importante. Selon les cas, des examens complémentaires (Scanner ou IRM) peuvent être nécessaires. Les cas les plus graves nécessitent une prise en charge médicale (médicamenteuse ou chirurgicale) urgente.
Lorsque les symptômes sont trop importants, cela constitue une urgence thérapeutique. La présence d’un de ces symptômes doit vous alerter : Hyperalgie, perte de force musculaire importante, troubles sphinctériens, anesthésie en selle et parésie sous lésionnelle.
D’autres types de lombalgies.
– La lombalgie facettaire (ou syndrome des articulaires postérieures) :
Cette lombalgie est la résultante d’une souffrance des articulations vertébrales postérieures sans distinction particulière.
Ce type de lombalgie est plutôt retrouvé chez les personnes de plus de 50 ans, décrivant une douleur lombaire soulagé à la position couchée, augmenté en flexion / extension et rotation; Souvent amélioré à la marche et avec la présence d’une douleur para spinale.
– La lombalgie dégénérative :
Elle est souvent responsable de douleur chez la personne de plus de 50 ans, présentant un antécédent de lombalgie aigüe.
Dû à l’arthrose (processus dégénératif), Le disque intervertébral est moins performant. Il en résulte une réduction de mobilité avec douleurs. A terme, il peut se produire une réduction du diamètre du canal lombaire, avec possibles atteinte neurologique dans le cas du canal lombaire étroit.
– La lombalgie par spondylolisthésis (avec ou sans spondylolyse) :
Le spondylolisthésis est décrit comme un glissement antérieur d’une vertèbre lombaire par rapport à une autre sous jacente. Cela peut entraîner des douleurs et lors d’un stade avancé, une compression neurologique.
Le spondylolisthésis peut être dû à l’origine par une spondylolyse, une rupture de l’isthme vertébrale séparant la vertèbre en deux et facilitant le glissement. Une spondylolyse est parfois trouvée chez les jeunes ayant une activité sportive intense (gymnastique) ou à l’âge adulte après un choc compressif de la colonne (plongeon).
Selon le stade, la chiropraxie peut permettre de soulager ces types de lombalgie.
Pour en savoir plus sur les lombalgies d’origine inflammatoire ou infectieuse, consultez l’article sur le sujet.
Prévention et prise en charge chiropratique de la lombalgie.
La prévention des lombalgies fait partie intégrante du rôle du chiropracteur.
En effectuant régulièrement (1 à 2 fois par an) des visites de contrôle, le chiropracteur détecte et soigne les éventuelles dysfonctions mécaniques vertébrales susceptibles d’entraîner une lombalgie aigüe par la suite.
Par ses ajustements, il permet un bon contrôle musculaire et une fonction articulaire optimale.
La prévention passe également par l’action !
En effet, il est largement recommandé d’exercer un minimum d’activité sportive afin d’assurer une bonne musculature para vertébrale.
Voici mes exercices pour prévenir les douleurs lombaires :
Le renforcement des muscles abdominaux est capital car ils jouent le rôle de véritable gardien des vertèbres lombaires. Il est donc important de garder une bonne musculature abdominale.
Pour ce faire, les exercices du Big 3 de Mcgill sont très efficaces :
Ajoutez à cela du gainage abdominal et vous voilà prêt à affronter les aléas du quotidien.
En complément, il est intéressant d’effectuer des assouplissements légers de la colonne vertébrale de ce type :
Ces exercices peuvent très bien s’intégrer dans une routine matinale.
D’un point de vue postural.
il est recommandé de se tenir droit surtout lors de la position assise.
Veillez également à vous redresser correctement avec les genoux fléchis lors du port de charges lourdes.
En revanche, il est plutôt déconseillé de rester longtemps dans une position avachie, dans un canapé mou par exemple. Ou encore de rester longtemps le dos fléchi vers l’avant (en travaillant sur une table basse par exemple).
Conclusion
La lombalgie est un vaste sujet sur lequel j’aurais pu m’étaler davantage.
Cependant, j’espère que ces informations vous auront permis de comprendre les enjeux biomécaniques des différentes dysfonctions rachidiennes et leurs conséquences sur l’organisme.
Enfin, dans le cas de lombalgies, le chiropracteur est apte à détecter la cause du problème et vous proposer la meilleure prise en charge possible.
Cet article vous est proposé par Alexandre Chassagne, Chiropracteur à Laval (53000 Mayenne).