Avis chiropratique : Zoom sur la Névralgie Pudendale.

Parfois rencontrée en consultation chiropratique, peut être n’avez vous jamais entendu parler d’elle? La névralgie pudendale est pourtant responsable de nombreuses souffrances auprès des femmes notamment.
Egalement connue sous le nom de « syndrome du canal d’Alcock ».La névralgie pudendale correspond à une douleur neuropathique aigüe ou chronique du nerf honteux ou pudendale.

Définition et anatomo-pathologie de la névralgie pudendale

La névralgie pudendale correspond donc à une souffrance du nerf du même nom. Se localisant dans le périnée, se dernier se forme auprès des racines nerveuses S2-S3-S4 en avant du sacrum pour passer entre l’épine ischiatique et l’ischion avec en avant le ligament sacro épineux puis en arrière le ligament sacro tubéreux puis dans le canal d’alcock formé par le muscle obturateur interne.

Le nerf est dit « honteux » du fait de sa localisation peu enviable. Il finit sa course pour innerver les parties génitales, le périnée et la région anale. C’est un nerf dit sensitif qui permet donc la bonne conduction des sensations (toucher, chaleur, douleur) dans ces régions.

sources Chu Nantes

Présentation clinique de la névralgie pudendale

Avant toute chose, il est important de consulter son médecin traitant pour toute douleur inexpliquée. Les diagnostics d’urgences (tumorales, inflammatoires, vasculaires, infectieux) doivent être exclues avant de s’orienter vers un diagnostic de type mécanique.

Le diagnostic est rarement évoqué et souvent méconnu. Le retard diagnostic peut donc être long et l’inconfort prolongée peut entraîner une gêne profonde à tendance dépressive.

Lors d’une névralgie pudendale d’origine mécanique, la gêne est surtout ressentie en positon assise et la douleur ne réveille pas la nuit.

Les douleurs neuropathologiques liées à la compression du nerf pudendal sont souvent caractérisées à type de brûlures intenses au niveau du vagin pour les femmes et de la verge pour les hommes. Elles peuvent également se présenter au niveau de l’anus et se région comme une lourdeur, un inconfort ou un engourdissement surtout à la position assise.
La gêne peut entraîner des troubles urinaires (pollakiurie), des troubles rectaux (troubles de la sensations et douleurs après la selle) ou de troubles sexuels (douleurs après ou lors des rapports)

La cause des douleurs est difficilement mise en évidence mais on peut retrouver par exemple :
l’accouchement
l’utilisation intensive de vélo ou d’équitation
les cicatrices post chirurgicales
une chute violente sur le bassin.

Le Traitement Chiropratique de la névralgie pudendale

Le traitement doit se faire en interdisciplinarité, conjointement avec le médecin, et le kinésithérapeute après avoir écarté tous risques d’un diagnostic d’origine non musculo squelettique.

Lorsque l’origine musculo squelettique est démontré, le traitement chiropratique consiste à libérer les tensions s’exerçant sur le sacrum et le bassin. Le chiropracteur travaille à l’aide d’ajustements chiropratiques sur ces articulations. Puis il effectue un travail tissus mous sur les ligaments sacro tubéreux et sacro épineux ainsi que sur l’obturateur interne pour aider à la décompression du nerf pudendale.
Le traitement se fera toujours par voie externe.

Les soins chiropratiques de votre chiropracteur consiste également à relâcher les tensions sur la colonne vertébrale. Notamment les lombaires pour permettre un bon fonctionnement du périnée, puis un bilan des hanches et des membres inférieurs.

Le bilan chiropratique peut s’accompagner d’exercices à faire à la maison. Afin de renforcer le périnée ou bien étirer le bassin dans le sens de la rétroversion ainsi que les muscles avoisinants (Grand Fessier, Piriforme).

Le traitement peut demander de 3 à 10 séances sur plusieurs mois. Plus ou moins selon les cas et leurs gravités pour avoir des résultats concluants et durables.

Conclusion sur cette pathologie

La névalgie pudendale étant une pathologie méconnue et souvent peu diagnostiquée, il me semblait important de faire part de cette article.

Pour toute suspicion de cette pathologie; n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant ou votre chiropracteur (qui est thérapeute de première intention).

Alexandre Chassagne, chiropracteur à Laval (53) en Mayenne.

Arthrose, Arthrite, Polyarthrite, Spondylarthrite, Quézako ?

J’entends souvent mes patients parler d’arthrose, arthrite, de polyarthrite rhumatoïde, ou spondylarthrite ankylosante. Souvent issus d’un diagnostic médical mais parfois auto diagnostiqués et utilisés à tort, ces termes ont des définitions bien spécifiques qui correspondent à des pathologies articulaires distinctes.

Leur bon diagnostic est essentiel afin d’orienter le patient vers une prise en charge adaptée. La prise en charge doit souvent être pluri disciplinaire, nous verrons ce que le chiropracteur peut faire pour ces affections. Sans rentrer dans les détails, c’est ce que nous allons essayer d’éclaircir dans ce nouvel article.

Cet article n’est pas exhaustif, il existe un tas d’affections articulaires, celles présentées sont les plus répandues. Cet article a pour vocation de vous faire comprendre les différences physiologiques entre ces pathologies.

L’Arthrose

L’arthrose correspond à la plus fréquente des pathologies rhumatologiques. Il concerne plus de 10 millions de personnes en France et 1% des dépenses de santé. Elle est donc considérée comme un problème majeur de santé publique.

L’arthrose correspond à une destruction progressive du cartilage d’une articulation donnée. Le cartilage correspond à une couche recouvrant les os au sein d’une articulation. L’articulation est comprise dans une capsule articulaire, dans laquelle se trouve du liquide synovial. Sa localisation est très variable mais les membres inférieurs sont les plus fréquemment touchés (excepté la cheville).

Au niveau radiologique, on peut, entre autres, observer une diminution de l’espace articulaire. Attention, fait important, l’atteinte radiologique n’est pas corrélée avec le retentissement fonctionnel. Certaines personnes peuvent montrer des radiographies à première vue mauvaises mais sans forcément ressentir de symptômes.

On ne peut pas encore expliquer concrètement pourquoi certaines personnes ressentent des symptômes et d’autres non mais certains facteurs favorisant l’arthrose ont été dénombrés.

Tout d’abord :
– Le vieillissement.
– L’hérédité (surtout pour les doigts).
– L’obésité.
– Les traumatismes (et micro traumatismes).
– Les anomalies congénitales ou acquises.

Mon conseil : Afin de prévenir les douleurs articulaires dûes à une faiblesse du cartilage, il est important de privilégier un bon rapport Oméga 3 / Oméga 6. Pour ce faire, une consommation régulière d’oléagineux (noix, amandes, cajou sans sels ajoutés) et de bonnes huiles (colza, olive, lin) permet de rétablir cet équilibre.

L’arthrose et la chiropraxie

Le rôle du chiropracteur dans l’arthrose est préventif tout d’abord, puisqu’en vous permettant une bonne mobilité articulaire, le corps subit moins de stress et vieillit donc mieux.

Lorsque l’arthrose est diagnostiquée, à un stade non avancé, le chiropracteur permet au patient de réduire en fréquence et en intensité les crises de douleurs. On ne guérit pas de l’arthrose mais le chiropracteur permet de redonner sa fonction à l’articulation dans la mesure du possible.

Enfin, l’enjeu principal est de retarder au maximum la pose de prothèses. Ces dernières pouvant être très efficaces, il n’en demeure pas moins qu’une intervention chirurgicale est un moyen invasif et non conservateur qui ne doit être envisagé que dans les cas les plus graves.

L’arthrite sceptique

Au sens littéral, l’arthrite correspond à une inflammation de l’articulation.
L’arthrite est dite sceptique lorsque l’inflammation est due à une infection bactérienne
, par contamination directe (plaie ou geste chirurgical) ou bien par dissémination hématogène (germe qui a circulé dans le sang jusqu’à l’articulation).

L’arthrite sceptique est une urgence thérapeutique et ne doit donc pas être prise à la légère. En effet, le retard diagnostic et donc thérapeutique peut engendrer une impotence fonctionnelle. Sans traitement adéquat, L’articulation se fait peu à peu détruire par le germe en question (le plus souvent staphylocoque doré ou streptocoque).

Les symptômes qui peuvent vous alerter : Gonflement, rougeur, douleurs aux mouvements et fièvre associée. Dans les antécédents on peut noter une plaie adjacente ou une infection bactérienne récente.

Les facteurs favorisants sont : le diabète, l’alcoolisme, la prise de corticoïdes, les maladies immunosuppressives (type VIH) ou encore la toxicomanie.

Le rôle du chiropracteur ici va être principalement le diagnostic, en effet, il est du devoir du chiropracteur de reconnaître l’arthrite sceptique afin de vous rediriger vers votre médecin traitant au plus vite pour mettre en place un traitement adapté (à base d’antibiothérapie).

Comment préparer son corps aux effets d’une antibiothérapie sur l’organisme dans mon article sur l’intestin.

La polyarthrite rhumatoïde et les autres affections immuno rhumatologiques.

Les affections immuno rhumatologiques font partie d’un autre type de pathologie articulaire.

En effet, certaines pathologies sont la conséquence d’une réaction du corps au corps. Le corps ne reconnaît plus ses propres articulations et le système immunitaire se met en quête de détruire les articulations.
Étonnant direz-vous mais d’un point de vue un peu plus personnel et d’après mes lectures; Certaines de ces pathologies chroniques peuvent être la résultante de longue frustration ou de pensées néfastes, à la longue le corps transpire ce que nous pensons.

Il existe tout de même quelques origines :
– Génétiques
– Facteurs environnementaux (Tabac, infections, nutrition, pollution alimentaire, pollution de l’air, stress…)
– Neuro endocriniens

Mon conseil : Privilégiez un environnement sain, diminuer les sources de stress extérieur en vous évadant aussi souvent que possible en pleine nature. Et diminuez le stress intérieur en pratiquant des exercices de développement personnel et des méditations. Enfin privilégiez une alimentation saine, de préférence issu de l’agriculture biologique.

Quelques exemples

La polyarthrite rhumatoïde

Parlons maintenant de la fameuse polyarthrite rhumatoïde (PR), faisant partie des affections immuno rhumatologiques les plus fréquentes et des plus sévères. La PR est un phénomène inflammatoire évolutif à tendance destructeur.

La PR s’attaque principalement aux parties distales des membres, les poignets, et les mains, de manière bilatérale et symétrique. Elle provoque un gonflement progressif des articulations bilatéralement et une raideur matinale.

Articulation normale et Polyarthrite rhumatoïde source

Son diagnostic est important pour adapter un traitement médicamenteux et chiropratique.
Le traitement chiropratique permettra entre autres de diminuer l’impotence fonctionnelle latente et de réduire les douleurs articulaires au niveau des membres.

La Spondylarthrite ankylosante

La Spondylarthrite ankylosante (ou Spa) fait partie des rhumatismes inflammatoires chroniques appartenant au groupe des spondylarthropathies (cela inclut d’autres pathologies localisées au niveau de la colonne vertébrale et ou des sacro iliaques).

La Spa est une affection immuno rhumatologique ciblant en particulier la colonne vertébrale et les enthèses (zone d’ancrage des tendons et tissus articulaires dans l’os). Elle se manifeste par des douleurs inflammatoires au niveau des articulations sacro iliaques, du rachis lombaire et ou dorsal.
Certaines articulations périphériques peuvent être également touchées, plutôt au niveau du membre inférieur. A terme, une raideur de la colonne vertébrale peut s’installer.

On observe un terrain génétique pré disposant à la Spa, le gène HLA B27, mais attention un porteur du gène peut être sain.

Le Chiropracteur peut apporter un soulagement entre les crises inflammatoires et un ralentissement de l’évolution vers l’impotence fonctionnelle en raideur au niveau du rachis et des articulations périphériques. Le traitement médical est médicamenteux et permet une diminution des poussées inflammatoires.

Pour en savoir plus sur la lombalgie mécanique et la sciatique, voir l’article sur le sujet.

Conclusion

En conclusion, ces pathologies font partie des nombreuses raisons de consultation de chiropracteur. Mais il est nécessaire de comprendre l’intérêt d’un travail pluridisciplinaire, en particulier dans les affections immuno-rhumatologiques.

Enfin, une approche conservatrice doit être toujours envisagé en priorité compte tenu de son fort taux de bénéfices contre les risques et rares complications envisageables.

A noter que cet article à pour but de démocratiser certains termes. Il ne se substitue en aucun cas à un diagnostic médical, pour toutes douleurs inquiétantes, consultez votre médecin traitant.

Cet article vous est proposé par Alexandre Chassagne, chiropracteur à domicile sur Laval (Mayenne 53000).

Source

Karen DAWIDOWICZ ; Michaël SOUSSAN. Inter memo : Rhumatologie. VG éditions, Juillet 2011. 182p. Inter memo, fiches de synthèse illustrées pour l’ECN. ISBN : 978-2-8183-0340-5.

Ce qu’il faut savoir sur la lombalgie et la sciatique !

Introduction

Symptômes qui poussent nombre de patients à venir consulter son chiropracteur. Nous allons voir dans cet article, d’où peut provenir la lombalgie commune et quelles sont ses conséquences sur l’organisme. Puis nous verrons comment prévenir ce type de douleur grâce à des postures adaptées et des exercices de renforcement.
Le rôle du chiropracteur dans ces pathologies est aussi discuté. Car au cours de ses 6 années d’études, Le Chiropracteur se forme au diagnostic, à la prévention et à la prise en charge des douleurs vertébrales (entre autres).

Au cours d’une vie, 80% de la population souffre au moins une fois du mal de dos. La lombalgie commune en est souvent responsable mais reste méconnue. Elle est parfois confondue avec d’autres pathologies plus ou moins graves.
Au sens propre, le mot « lombalgie » signifie, douleur lombaire. Les lombaires étant les 5 dernières vertèbres de la colonne situées entre les vertèbres dorsales et le sacrum.

Dans cet article nous traiterons uniquement de certaines lombalgies dites communes ! Mais les douleurs lombaires peuvent avoir beaucoup d’autres origines (Par exemple : Origine tumorale, rénale, infectieuse, traumatique, inflammatoire etc.).
Avant d’effectuer un auto diagnostic précoce, consultez votre chiropracteur ou votre médecin généraliste.

Comment expliquer la douleur lombaire ?

Plongeons-nous quelques minutes dans l’anatomie humaine. C’est le système nerveux qui véhicule la douleur. C’est lui qui relie les différentes parties du corps au cerveau et qui nous prévient si quelque chose ne fonctionne pas bien.

Au niveau du rachis, ces voies de la douleur proviennent, entre autres, du système articulaire.

Les articulations vertébrales constituent donc les origines majeures des lombalgies. Les joints articulaires des vertèbres peuvent se diviser en 2 groupes, les articulations postérieures (liées par quatre facettes articulaires) et les disques intervertébraux.

Articulations lombaires, vue latérale (source : ilocis.org)

Mais alors, comment différencier les lombalgies ?
Le rôle important de votre chiropracteur dans la prise en charge de la lombalgie est donc de trouver le bon diagnostic.
Certains indicateurs nous permettent de savoir si la lombalgie est, par exemple, plutôt facettaire (articulaire postérieur), discale (disque intervertébrale) ou d’une autre origine (Sacro iliaque, thoraco lombaire, Spondylolisthésis etc.).

Par souci de clarté, nous allons traiter dans cet article des lombalgies les plus fréquentes. La liste présentée est donc non exhaustive.

La lombalgie d’origine discale et la sciatique.

La lombalgie discogène concerne le disque intervertébral, ce coussinet situé entre chaque vertèbre. Il permet notamment les mouvements de la colonne vertébrale et lui donne sa souplesse mais c’est aussi le responsable de douleurs lombaires notamment chez le jeune adulte (entre 20 et 40 ans).

Elle survient généralement lors d’un effort important en flexion ou rotation du tronc ou après avoir tenu une posture inadaptée pendant un certain temps.

Les lésions du disque intervertébral peuvent se classer en 4 catégories :

– L’entorse discale : L’anneau fibreux constituant le disque intervertébral est lésé. Ses fibres sont déchirées partiellement sans atteinte du noyau pulpeux.
Le patient ressent une douleur en barre suite à un faux mouvement généralement empiré en flexion du tronc.

– Le Lumbago aigüe : Les fibres de l’anneau fibreux sont déchirées jusqu’au noyau pulpeux (grade 1 ou 2).
Le patient ressent alors une vive douleur dans le bas du dos, souvent plus importante. Elle est augmentée à la toux et les changements de position sont difficiles. A noter que l’évolution est souvent favorable en 15 jours.

– La hernie discale contenue : Les fibres de l’anneau fibreux sont totalement rompues et le noyau pulpeux s’est extrait de sa loge centrale (grade 3 ou 4).
A ce stade-là, en plus des douleurs importantes ressenties par le patient, des symptômes neurologiques (fourmillements, perte de force) peuvent survenir.

On parle de « sciatique », lorsque le noyau pulpeux entre en contact et exerce une pression sur les nerfs du plexus lombo sacré. Le diagnostic exact se doit de donner l’étage concerné et le nerf compressé. Par exemple : Lombalgie discogène L4-L5 avec conflit disco radiculaire L5.

– La hernie discale exclue : Même cas que précédent, sauf que le noyau pulpeux s’est détaché du corps de la vertèbre. Le reste du noyau est une entité résiduelle présent dans le canal rachidien (grade 5).

Dans la prise en charge de la lombalgie discogène, le chiropracteur peut permettre un soulagement dans les trois premiers stades lorsque l’implication neurologique n’est pas trop importante. Selon les cas, des examens complémentaires (Scanner ou IRM) peuvent être nécessaires. Les cas les plus graves nécessitent une prise en charge médicale (médicamenteuse ou chirurgicale) urgente.

Lorsque les symptômes sont trop importants, cela constitue une urgence thérapeutique. La présence d’un de ces symptômes doit vous alerter : Hyperalgie, perte de force musculaire importante, troubles sphinctériens, anesthésie en selle et parésie sous lésionnelle.

D’autres types de lombalgies.

– La lombalgie facettaire (ou syndrome des articulaires postérieures) :
Cette lombalgie est la résultante d’une souffrance des articulations vertébrales postérieures sans distinction particulière.
Ce type de lombalgie est plutôt retrouvé chez les personnes de plus de 50 ans, décrivant une douleur lombaire soulagé à la position couchée, augmenté en flexion / extension et rotation; Souvent amélioré à la marche et avec la présence d’une douleur para spinale.

– La lombalgie dégénérative :
Elle est souvent responsable de douleur chez la personne de plus de 50 ans, présentant un antécédent de lombalgie aigüe.
Dû à l’arthrose (processus dégénératif), Le disque intervertébral est moins performant. Il en résulte une réduction de mobilité avec douleurs. A terme, il peut se produire une réduction du diamètre du canal lombaire, avec possibles atteinte neurologique dans le cas du canal lombaire étroit.

– La lombalgie par spondylolisthésis (avec ou sans spondylolyse) :
Le spondylolisthésis est décrit comme un glissement antérieur d’une vertèbre lombaire par rapport à une autre sous jacente. Cela peut entraîner des douleurs et lors d’un stade avancé, une compression neurologique.

Le spondylolisthésis peut être dû à l’origine par une spondylolyse, une rupture de l’isthme vertébrale séparant la vertèbre en deux et facilitant le glissement. Une spondylolyse est parfois trouvée chez les jeunes ayant une activité sportive intense (gymnastique) ou à l’âge adulte après un choc compressif de la colonne (plongeon).

Spondylolisthésis de L5 avec spondylolyse (source)

Selon le stade, la chiropraxie peut permettre de soulager ces types de lombalgie.

Pour en savoir plus sur les lombalgies d’origine inflammatoire ou infectieuse, consultez l’article sur le sujet.

Prévention et prise en charge chiropratique de la lombalgie.

La prévention des lombalgies fait partie intégrante du rôle du chiropracteur.

En effectuant régulièrement (1 à 2 fois par an) des visites de contrôle, le chiropracteur détecte et soigne les éventuelles dysfonctions mécaniques vertébrales susceptibles d’entraîner une lombalgie aigüe par la suite.
Par ses ajustements, il permet un bon contrôle musculaire et une fonction articulaire optimale.

La prévention passe également par l’action !
En effet, il est largement recommandé d’exercer un minimum d’activité sportive afin d’assurer une bonne musculature para vertébrale.

Voici mes exercices pour prévenir les douleurs lombaires :
Le renforcement des muscles abdominaux est capital car ils jouent le rôle de véritable gardien des vertèbres lombaires. Il est donc important de garder une bonne musculature abdominale.

Pour ce faire, les exercices du Big 3 de Mcgill sont très efficaces :

Ajoutez à cela du gainage abdominal et vous voilà prêt à affronter les aléas du quotidien.

En complément, il est intéressant d’effectuer des assouplissements légers de la colonne vertébrale de ce type :

Étirement du dos, en allongeant les bras vers l’avant, position du sphinx ou de la prière mahométane.
Assouplissement du dos, alternance dos rond / dos creux à quatre pattes.

Ces exercices peuvent très bien s’intégrer dans une routine matinale.

D’un point de vue postural.

il est recommandé de se tenir droit surtout lors de la position assise.
Veillez également à vous redresser correctement avec les genoux fléchis lors du port de charges lourdes.

Bien soulever une charge (source : monchiro.ca)

En revanche, il est plutôt déconseillé de rester longtemps dans une position avachie, dans un canapé mou par exemple.  Ou encore de rester longtemps le dos fléchi vers l’avant (en travaillant sur une table basse par exemple).

Une bonne posture au travail (source : monchiro.ca)

Conclusion

La lombalgie est un vaste sujet sur lequel j’aurais pu m’étaler davantage.

Cependant, j’espère que ces informations vous auront permis de comprendre les enjeux biomécaniques des différentes dysfonctions rachidiennes et leurs conséquences sur l’organisme.

Enfin, dans le cas de lombalgies, le chiropracteur est apte à détecter la cause du problème et vous proposer la meilleure prise en charge possible.

Cet article vous est proposé par Alexandre Chassagne, Chiropracteur à Laval (53000 Mayenne).

Tout savoir sur l’ajustement chiropratique.

L’ajustement chiropratique est la technique fondamentale que tout chiropracteur doit apprendre à maîtriser lors de sa formation initiale.

Cet outil est enseigné dans tous les instituts de formation de chiropracteur. Nous allons voir, comment il a été découvert, en quoi il consiste, quels sont les différents courants, quelle est la différence avec les autres techniques ?
Je vais tenter de répondre à toutes vos interrogations concernant le principal outil du chiropracteur.

Définition et histoire.

L’ajustement chiropratique nous vient du terme chiropratique anglophone « chiropractic adjustment ».

Cette manoeuvre a été découverte par David Daniel Palmer dans le début des années 1900 aux Etats Unis. D.D. Palmer a permis à son concierge d’immeuble Harvey Lilard de retrouver l’ouïe après lui avoir effectué une manipulation vertébrale.
Comme vous avez pu le lire dans la rubrique Histoire et définition de la chiropraxie, sinon je vous invite à y lire la page.

« La chiropraxie est une science, un art et une philosophie »

Daniel David Palmer.

D.D. Palmer put ainsi mettre en évidence le lien entre le système nerveux et la bonne mobilité de la colonne vertébrale grâce au concept de « Subluxation chiropratique ». Attention, ce concept diffère du terme de subluxation utilisé dans la médecine occidentale aujourd’hui.
Selon Mr Palmer, la subluxation chiropratique représente un mauvais alignement d’une vertèbre par rapport aux autres (avec ou sans douleurs selon le stade).
Cela, dû à un stress chimique, physique ou émotionnel. Elle ne permettrait donc pas le bon fonctionnement du système nerveux et avec le temps favoriserait l’apparition de troubles rachidiens (Lombalgies ou autres).

Aujourd’hui, ce terme est moins utilisé car discrédité par le corps médical du fait de l’amalgame crée autour de la subluxation.
Mais la « subluxation chiropratique » ou « dérangement articulaire » existe et votre chiropracteur est habilité à détecter ces régions. De ce fait, il utilise l’ajustement chiropratique pour corriger ces « subluxations chiropratiques » ou plus communément appelées défauts de mobilité vertébrale.

chiropraxie laval 53
Daniel David Palmer, le fondateur de la chiropraxie.

L’art dans la chiropratique.

La chiropratique est aussi un art car elle cherche à décrypter le langage du corps. Tout est mouvement dans notre corps, chaque élément est en inter relation crâne-bassin-vertèbres-muscles. Le chiropraticien procède à la lecture du corps et détecte les dysfonctionnements avant de mettre un protocole de traitement en place.

Aujourd’hui, dans tous les instituts de formation au métier de chiropracteur, l’ajustement est enseigné pareillement à une manipulation spécifique à haute vitesse et à faible amplitude. Effectué sur une seule articulation (ou sur un complexe articulaire) permettant de lui rendre le mouvement et par conséquent de soulager (entre autres) les douleurs du patient. L’efficacité de la technique chiropratique se trouve dans la précision et la vitesse de son action.
Cette recherche de la précision et de correction est précisément ce qui nous différencie des autres thérapeutes.

De nombreuses techniques développées par des chiropracteurs permettent d’appréhender l’ajustement chiropratique avec des visions différentes.
Par exemple, le Chiropracteur Clarence Gonstead a passé sa vie a étudier et a perfectionner l’ajustement chiropratique. De ce fait, il a ajusté et soigné des milliers de patients au sein de sa clinique aux Etats-Unis. Il a développé une technique très spécifique qu’il a nommé à son nom, Gonstead à laquelle votre chiropracteur, Alexandre Chassagne, s’est formé.

L’ajustement chiropratique est conservateur et indolore, il ne représente aucun danger lorsque le chiropracteur a bien éliminé toutes les contre-indications. Le fait que la manipulation produise un son audible (le « craque ») ou non n’est pas responsable d’un bon ou d’un mauvais ajustement. (Lire La F.A.Q. du chiropracteur).

La science au service de l’ajustement chiropratique.

Dans les dernières recherches scientifiques publiées par le Dr. Heidi Haavik, l’ajustement chiropratique a démontré ses prouesses.

Toute la puissance de l’ajustement chiropratique n’a pas encore été mise en lumière mais déjà les publications scientifiques existantes sont édifiantes.

Outre les effets bénéfiques sur les lombalgies (1), cervicalgies et dorsalgies déjà scientifiquement mis en évidence. Ainsi que les bénéfices économiques finaux qu’impliquent un traitement en chiropraxie plutôt qu’un traitement allopathique classique pour des lombalgies aigües ou chroniques. (2)

L’ajustement chiropratique permettrait d’agir sur le système nerveux périphérique et central.
Il permet un meilleur tonus et une meilleure activité musculaire (3). Il permet aussi une meilleure activité articulaire dont un meilleur positionnement conscient et inconscient des articulations (4), particulièrement intéressant chez les sportifs et athlètes de haut niveau. Mais également chez les patients âgés, car l’ajustement permettrait de diminuer les risques des chutes (5).

Les recherches du Dr Haavik ont également démontré l’existence du complexe de « subluxation chiropratique » (6) (ou de complexe hypomobilité vertébral). Il y aurait bel et bien des conséquences sur le système nerveux et les muscles para spinaux.

En outre, les actions des ajustements auraient des conséquences bénéfiques sur le système autonome et sur le système immunitaire. Mais cela n’a pas encore été validé scientifiquement.

David Daniel Palmer dans ses premières découvertes autour de la chiropraxie était donc plutôt proche de la vérité scientifique. Ce qui laisse présager un bel avenir pour notre profession.

Si cela vous intéresse plus en détails, je vous conseille de lire les travaux du Dr. Hedi Haavik qui sont très intéressants.

Sources

Livres : The Reality Check – Heidi Haavik
Green book – the 1910 – D. D. Palmer.

Publications scientifiques :

(1) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3537457/

(2) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16226622/

(3) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0161475407003442

(4) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0161475410003611

(5) https://www.pubfacts.com/detail/27050038/Effectiveness-of-Chiropractic-Care-to-Improve-Sensorimotor-Function-Associated-With-Falls-Risk-in-Ol

(5) https://www.pubfacts.com/detail/22343006/The-effects-of-manual-therapy-on-balance-and-falls-a-systematic-review

(6) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2505023/